vendredi, octobre 06, 2006

Paix à son âme. commence par la sienne... - Chapitre je ne sais plus combien par je ne sais plus qui

Paix à son âme. commence par la sienne ... Chapitre XV by Shandrika

J'essayais de ne pas sentir la tôle qui mâchait le côté droit de mon visage.
C'était froid...et le sang qui coulait, faisait glisser ma face qui rebondissait sur le métal.
Je me sentais comme un pantin.
Je ne maîtrisais plus rien, si ce n'est ma pensée qui me disait que j'étais peut être en train de faire le grand voyage...
celui ou tu n’as pas de bagage.
Celui ou tu n'as plus besoin de rien.

Seulement d'être toi ...Dévi.

Pourtant je les aimais les voyages...Ils m'avaient tant fait rêver.
Celui ci, bien qu'ayant toujours eu conscience que je le ferais un jour, était loin de ressembler à l'idée que je m'en était fait.
La mort faisait pour moi partie intégrale de la vie. Et j'avais toujours su, qu'elle arriverait quand elle devrait arriver.

Tout était mélangé, étais je en train de crever? Comme ça, connement dans un bus qui dérape? J'avais toujours eu peur en voiture? Était ce pour cela que je devais partir de cette manière?

La seconde précédente je parlais avec Sam, avant que...
Qui était Sam?
J'entendais des grognements et des râles...Tous ces gens dans ce bus...Ceux que je connaissais....ceux que je connaissais depuis peu...ceux que je ne connaissais pas...
Qu'est ce qu'il se passait?

Juste avant cette seconde précédente, j'écrivais ce roman.
Avec Druzi et Ultimo...je pensais à les remercier car ils m'avaient l'un et l'autre fait un beau cadeau. Lui en me poussant à écrire, ce que je n'aurais sûrement jamais osé faire...et elle par son inspiration si riche et délirante.

J'étais pourtant bien là. Mais où était Shandrika vraiment?

Dans la phase paradoxale d'un de mes nombreux sommeil?
J'allais me réveiller? Voir ma table de nuit sur ma droite et le jour qui se levait dans la lueur de la fenêtre de ma chambre...Dans ma maison, rue de la visitation.
J'allais comprendre très rapidement que j'avais eu la chance encore d'entrer en ECM (état de conscience modifiée) et qu'il avait encore été donné à mon âme la possibilité de voyager...

De ce vivant, il y avait bien des choses et des gens avec lesquels je ne devais pas flirter. Je le savais.
Les drogues et les manipulateurs (conscients et inconscients).
Dans les deux cas je me savais condamnée. J'avais déjà eu à faire à eux et le prix si chaire- ment payé avait laissé quelque part dans la mémoire de mon cerveau, des marques indélébiles.
Il y a bien des voleurs qui déroberont une, deux, trois fois ou quatre avant de se faire prendre...Moi je n'avais même pas le droit de commencer. La leçon avait été apprise et bien enregistrée.

13h46. La clinique est fermée. Je suis seule dans le bureau. J’ai besoin d'écrire. Le mental fait des siennes et ça se bouscule...Rien de mieux pour évacuer...ensuite j'irais marcher pour essayer de trouver un coin de verdure (pour respirer et me ressourcer) dans cette ville grise et moche qui ...m'étouffe...

Il est dans l'après midi, je le sais parce que je vois le soleil et il n'est pas à son zénith. Il y a aussi cette buse qui tourne en rond dans le ciel. Elle prend du gaz...comme on dit en terme de parapentiste. Je le sais parce que j'ai volé... un jour. Les vents se réchauffent à des heures bien précises. 11h le matin, 17h l'après midi.
Ceci à l'heure des cons d'humains, ça va de soit...

L'heure du soleil est pourtant bien plus réelle mais plus personne ne le voit.

Ce dessin gravée dans ma peau. Cet oiseau symbole de liberté.

J'en déduis donc que je suis allongé sur la terre…J’ai mal partout.

Quelqu'un dit quelque chose.
Je ne comprends pas bien.
J'entends...
Dévi!
Dévi réponds!

...mais qui est ce qu'ils appellent?

Des mains sont sur mes épaules et me secouent comme un prunier.
J'ouvre les yeux.

L'instant d'avant il n'y avait rien qui allait avec rien.
C'était le déséquilibre le plus complet.
Je pensais à mon jardin, carré lui…et l’harmonie revenait.
Je lui sourie mais je ne sais plus très bien pourquoi et à qui.

Les gens étaient tous là. Même ceux qu'on aimait pas. Et j'étais juste soulagée de les voir en vie. Cette expérience me donnerait elle davantage de coeur?
Plus très sûre d’en avoir un. Pourtant il allait peut être falloir que je me relève et que je trouve le courage…encore…d’aimer.

Le bus finissait de brûler par endroit.
Il restait 3 sacs.

23h12: Je me sentais fatiguée. J'avais besoin de me retrouver. Ces derniers temps je m'étais éloigné de celle que je suis.
Par amour? Pas vraiment... Par connerie Oui...
Il était grand temps que je reprenne mon chemin. Celui ou je vis à la manière de la paix, ou je respire l'air de la liberté.

Est ce que j'avais eu la chance de mourir les yeux ouverts?