lundi, novembre 20, 2006

Des âmes... loin d’êtres en paix et bien loin de L’ËTRE.

Il fit un sourire à Ultimo qui était assis sur le rebord de sa table.
L’air d’un lendemain de cuite, la gueule de bois qui va avec, demandant qu’on lui porte un café…ultra serré.

Le moine se tenait là, debout, au milieu de ce qui ressemblait à une porte d’entrée ou à un passage…
Les mains croisées dans son dos, ces cheveux longs, serrés en petite queue de cheval et d’un blanc si pur (qu’ils paraissaient transparents) lui donnait un calme olympien que je n’avais jamais vu nulle part.
Comme venu d’ailleurs…de loin, très loin.
Son teint était brûlé et sa peau tellement fripée…qu’il était impossible de lui donner un âge mais je savais qu’il avait plus de cent ans…(mes longues années en recherche sur la longévité et la gériatrie me montrait ce grain particulier donné au centenaires et plus seulement), Il me rappelait l’un de ces moines Bouddhistes descendu tout droit du Tibet.
Sauf que…Son regard était d’un bleu si pale qu’il donnait l’impression d’être aveugle alors qu’il était loin de l’être… et sa façon calme et pausée de faire le tour de la pièce et d’observer qui d’entre nous se lèverait en premier tout en marchant vers Ultimo, comme si il savait… montrait clairement que ce personnage possédait un sixième sens… Non... un trente sixième sens…
Il était tellement anormal qu’il en était méchamment inquiétant.

Je me tenais en position foetale sous la couverture et j’essayais d’empêcher mon corps de trembler...
transie de peur, voulant passer inaperçue, me croyant encore une fois morte ou en train de mourir, mais épiant tout ce qui se passait par une minuscule ouverture.
Putain…je ne rêvais pas…, pourtant j’aurais vraiment, vraiment préféré.

Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais réveillée, espérant lâchement que l’un d’entre nous se lève en premier et eu le courage qu’il me manquait pour regarder de plein fouet cet endroit et cet être si mystérieux….

J’avais peur parce près de moi sur un étal de céramique blanche (qui était incrusté de petits canaux et de fils de toutes les couleurs), se tenait Rono, allongé, apparemment endormi, et blessé.
Des ecchymoses sur son visage, ses bras, son corps, me laissaient penser qu’il s’était débattu, qu’il avait lutté, mais le plus épeurant, c’était son double, sur un autre étal tout près, allongé lui aussi semblant dormir, et plutôt nickel au niveau faciès, si vous voyez ce que je veux dire.
Son torse et l’endroit de son cœur étaient couverts de baisers, comme déposés là par des bouches, incrustés, gravés dans la peau comme des tatouages sauf qu’elles étaient en mouvements permanents comme si ces bouches n’avaient jamais cessées de parler.
Autre détail, chacun de ces doigts portaient au minimum 3 voir 4 alliances.

Du coup, je me demandais si le Ultimo que je voyais était le bon ou… le truand…Mais j'apperçue son double allongé mais ne pouvait voir qu'une chose de loin c'était le plaid noir qui recouvrait son corps au complet.

Je comprenais bien que nous avions tous un double près de nous et j’angoissais à l’idée de devoir me tourner et de voir le mien.
Une main se posa sur moi.
Plus fort que tout j’eu le réflexe de pousser le drap.
Le moine me scrutait.
Cesse de trembler me dit il.
Et les secousses stoppèrent immédiatement sous ses mains comme par magie.
Je regardais sur ma droite, Samantha dormait encore (la vraie). L’autre reposait là, le corps couvert de bonbons par endroit et elle avait une soixantaine d’années. Le dessus de ses mains était plein de ces petites tâches brunâtres de vieillesse. Elle avait sur son ventre 3 fœtus de tailles différentes et une main coupée, de type masculin, était accrochée à son poignet gauche.

Je tournais la tête, mon double reposait là, une plaie béante montrait mon cœur, ouvert et battant avec quelques lacérations saignantes, mon corps était lui recouvert de bandellettes blanches et mes yeux de pensements.
On me les avaient arrachés.
Je ne pu m'empêcher de repenser à ce rêve que j'avais fait.
Tout était là. Sauf les explications que le vieux moine m'avait donné en rêve.je lui demandé en Tibétain ce qui était arrivé à cette femme (parce que dans mon rêve je le parlais ) et je savais aussi que cette femme c'était moi.
Il m'avait juste répondu qu'il l'avait du purifié cette femme parce que la passion l'avait tuée.

Bordel de merde.

vendredi, novembre 17, 2006

Paix à Son Âme - Chapitre Seize - Y a Ziké ?

Je ne sais pas si c'était les doses de LSD que Slobo avait subtilement insérées dans le Diffuseur de parfum de l'autobus ou si les omelettes aux champignons ( ramassés par Zav étaient plus hallucinogènes que comestibles ) que nous avions mangé en cours de route mais je tiens à préciser ( ou plutôt à repréciser ) que tout s'est enchaîné très vite ...

Etait-ce mon cerveau qui absorbait les évenements plus vite qu'ils ne se produisaient ?
Etait-ce mes neurones qui implosaient aux abords de ma matière grise tandis que la réalité s'inoculait en moi ( et je suis poli ) par bribes, tel un film d'animation super 8 joué à 60 frames secondes ... je ne le saurai jamais ...

Toujours est-il que ( mais qu'est ce que c'est que cette expression bizarre ! ) le fait de me prendre la bouteille de bière de Rono en pleine face m'a vite remis les idées en place !

Je me rappelais vaguement de l'accident ...enfin plutôt du choc et des secousses le long de ma colonne vertébrale plutôt que d'images relativement nettes et précises de nos rocambolesques aventures ...

J'étais le premier à me réveiller, semblait-il. Il faisait sombre mais je pouvais entendre d'autres personnes respirer autour de moi,et certaines même ronfler, mais je ne citerai pas de nom afin de ne point vexer qui que ce soit ...

Etrangement, le lit sur lequel je me trouvais ( si c'était bien un lit !), ressemblait aux siéges des années 60-70 ..sorte d'orange coupée en deux ... à l'exception que ce lit était foncé et assez grand pour dormir au moins à deux.

A l'instant ou je posais le pied par terre, une faible lumière bleutée remplit subtilement la pièce.
En fait elle était énorme ( je parle toujours de la pièce là !). C'était une sorte de dôme gigantesque sans fenêtre, strié par des barres vraisemblablement en métal avec de nombreux objets divers que je n'arrivais pas encore à identifier précisement.
Surement des résidus de ma confrontation avec la bouteille de céreales liquides et de levure fermentée ...

Je n'étais pas inquiet ... et pourtant j'aurai dû l'être !
Je n'avais aucune idée de l'endroit ou nous étions. Tout le monde semblait être là.

Alors que j'avançais vers un coin de la pièce ( enfin un coin ...pas évident à dire dans une pièce ronde ...un endroit quoi ...pfff ) qui semblait scintiller plus que les autres comme s'il m'appelait intérieurement : '' He oh ...Ultimoooooo .... Hééé ooohhh !! ''
( Si j'en vois un qui rigole ...je le marave ...)

J'avançais néanmoins ( et pourtant mon odorat est trés important pour moi ) avec prudence car le fait de ne plus me souvenir des dernières heures passées commençaient à faire son effet sur ma conscience morale judéo-chrétienne ...
J'espérais de pas avoir commis trop d'impairs ( mèables ou plutôt peu palpables pour les autres au réveil ) afin d'éviter tout conflit intra-utérin lors de la résurgence de mes amis autour de moi ...

Bizarrement, je ne me reconnaissais pas penser ... quels étaient ces mots étranges, ces phrases tarabiscotées que j'eusse utilisées dans ces moments d'abandon propices à la poésie, à l'errance littéraire et artistique dans des méandres lamartiniens digne de Lautréamont ...

Soudain, un doute m'habitat ...
Et si nous nous étions faits capturer par des extra-terrestres ...

Au même moment, j'entendis une voix derrière moi ...